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Sur les traces de Garibaldi

Embarquement à Gênes, direction la Sicile, puis la Calabre, en remontant sur Rome. Pendant une semaine de l'été 2010, j'ai mis mes pas dans ceux de Garibaldi et de ses Chemises rouges qui, par une nuit de pleine lune, 150 ans plus tôt, confisquèrent deux bateaux à vapeur et se lancèrent dans une expédition clandestine dont le succès devait forcer l’unité italienne.

Dans mes bagages, quatre livres d’histoire pour revivre les épisodes marquants et souvent étonnants de ce périple que suivit de près, dans sa goélette «L’Emma», l’écrivain Alexandre Dumas, tel un grand reporter de son époque. Moins héroïques, mes reportages ont été l’occasion de mieux comprendre la personnalité impétueuse et contradictoire de Giuseppe Garibaldi, né à Nice, marin, aventurier, corsaire au service des républiques d’Uruguay et du Brésil, négociant, général, héros romantique avec sa femme Anita.

 

Après l’expédition des Mille, sa popularité atteignit des sommets difficilement imaginables aujourd’hui. Il fut acclamé à New York, à Londres par un demi-million de personnes – tandis que Karl Marx le boudait. Dix-huit ans plus tard, il mourait en solitaire sur son île de Caprera, au large de la Sardaigne.

Ce qui m'a intéressé dans ce voyage est aussi l’Italie d’aujourd’hui. Le ministre de la Lega Roberto Calderoli ne déclarait-il pas en mai 2010 que 150 ans après l’unité, il ne voyait «rien à célébrer»? Qu’en pensent ses compatriotes? Comment vivent-ils leur pays, en particulier dans ce Sud souvent ignoré et peu estimé? Au fil des discussions avec le boucher du village, un professeur de philosophie, un fabricant de marionnettes ou des immigrés rencontrés dans le train, au fil des lectures de la presse locale aussi, le récit publié dans Le Temps décrivait sur le mode impressionniste les espoirs et les conflits de l’Italie actuelle.

Pour ceux que cela intéresse, j'en ai reconstitué le texte intégral sous ce lien.

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