Variations sur le Salève

Djakarta, Abidjan, Reijkjavik, Asunciòn, Moscou, Vancouver, Chengdu, Le Cap, Leh, Oslo, la Nouvelle-Orléans, Darwin...Toutes ces villes où j'ai, un jour ou l'autre, posé mon sac. Et puis Genève, où j'ai étudié et travaillé plus de vingt ans au total.
Mais honte à moi: jamais encore je n'étais monté au Salève. Bien sûr, en passant la frontière, je la voyais, de loin, cette "montagne" dont Nicolas Bouvier a décrit avec humour la laideur; quelque chose qui ne ressemble à rien - ou plutôt si: à un mille-feuilles à la crème qui se serait partiellement écrasé dans son carton à pâtisserie. Enfin, un sommet quand même, avec ses mille et quelques mètres d'altitude et une jolie vue.
S'y ajoute le téléphérique avec sa station supérieure de 1931-32 dessinée par l'architecte Maurice Braillard en s'inspirant des constructivistes russes. Un bras tendu de béton au-dessus du vide, entièrement restauré en 2023. C'était plus de raisons qu'il n'en fallait pour y organiser le repas d'anniversaire de mes 75 ans, ce 11 mai 2025. Bien sûr, j'avais emmené mon Leica M11 et son fidèle apo-Summicron 35mm. Il ne s'agissait pas juste de quelques images-souvenirs, mais d'une plongée dans l'intemporalité, ou dune aspiration vers ce ciel qui nous entoure sur la passerelle dont l'architecture accroche les nuages.










11 mai 2025. Leica M11 + apo-Summicron 35mm.
© Jean-Claude Péclet 2025